Détail sur la problématique de l’internat

La prépa demande un travail intensif et régulier pendant deux ou trois ans. Mieux vaut donc se dégager des soucis matériels.

Pas question, par exemple, d’accumuler les temps de transport. « Au-delà de trois quarts d’heure par jour [soit une heure et demie aller-retour] , cela devient excessif, estime Johan Yebbou, président de l’Union des professeurs de spéciales. Il est alors préférable, s’il n’y a pas d’établissement proche de chez soi, de demander une place en internat, un logement en résidence universitaire ou une location en ville. »

L’internat est souvent présenté comme un facteur de réussite en prépa

Il favorise le travail en groupe et la cohésion entre élèves, supprime les temps de transport, les courses et la préparation des repas. Bref, des conditions idéales pour se consacrer à son travail. « A condition de ne pas avoir tendance à batifoler avec les copains », nuance un professeur. Et d’être prêt à supporter les mêmes murs et les mêmes têtes toute la semaine. « L’élève doit se connaître avant de demander l’internat, ¬conseille Clément de Seguins-Pazzis, professeur au lycée Jean-Perrin, à Lyon. A-t-il besoin du cocon familial, de la pression des parents pour travailler ? »

Etant donné le manque de places dans les internats, souvent réservés aux élèves les plus modestes, beaucoup de lycées proposent une alternative intéressante, « l’internat externé », où l’étudiant loue une chambre en ville, mais peut prendre ses trois repas au lycée et travailler le soir avec les élèves de l’internat. Avant de choisir, le coût d’un déménagement doit être analysé de près. Ainsi, de plus en plus d’élèves de province hésitent, malgré le prestige des classes parisiennes, à s’installer dans la capitale, compte tenu du coût de la vie et des difficultés à y trouver un logement.