Isabelle Moreau | La Tribune | 9/11/2011
lundi 30 janvier 2012, par Mathilde Brugier
Erasmus, Leonardo, VIE (volontariat international en entreprise), SVE (service volontaire européen)... autant de dispositifs institutionnels qui favorisent la mobilité des jeunes. Reste que moins de 2 % des 15 -29 ans en bénéficiaient en 2010, ce qui veut dire que... 11 millions d’autres jeunes en sont exclus. Par ailleurs, seuls 16 % des étudiants ont effectué une mobilité internationale durant leurs cursus.
Développer les séjours à l’étranger
Fort de ce constat, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), saisi en septembre par le gouvernement, a voté mercredi un avis pointant les freins à la mobilité des jeunes, mobilité internationale mais également hexagonale. Et formulé des pistes pour l’améliorer. Jean-François Bernardin, membre de la section de l’éducation, de la culture et de la communication et rapporteur de l’avis, préconise tout d’abord le développement, dès le plus jeune âge, d’un apprentissage à la mobilité à travers une relance des classes de découverte et un développement des séjours à l’étranger.
Un portail d’informations dédié à la mobilité
Pour permettre plus de lisibilité dans les dispositifs, il propose la création d’un portail unique d’informations dédié à la mobilité. Il souhaite également que l’accent soit mis sur l’accès à la mobilité internationale des jeunes défavorisés et des apprentis. Car les études réalisées sur le sujet montrent que si "le taux d’insertion des jeunes qui n’ont pas eu de mobilité internationale n’est pas très différent de celui des jeunes ayant eu cette expérience en terme de premier emploi, la mobilité a une incidence sur le niveau de rémunération et le salaire", rappelle Jean-François Bernardin.
Un effort en faveur de l’apprentissage oral des langues
Le CESE réclame sans surprise un véritable effort en faveur de l’apprentissage oral des langues étrangères et demande au gouvernement de fixer un objectif minimum de 10 % de l’ensemble des jeunes ayant effectué une mobilité à l’étranger au cours de leur formation. Développer la mobilité à l’international suppose aussi en retour " que la France ait une politique précise sur les diplômés étrangers ", souligne Jean-François Bernardin.
Généraliser les aides au permis de conduire
Enfin, en matière de mobilités nationales, le Conseil demande la mise en oeuvre d’une politique globale du logement des jeunes reposant sur une offre de logements diversifiée et la mise en place d’une caution mutelle ouverte à tous les jeunes. Il préconise également la mise à disposition de moyens de transport pour tous les jeunes et une généralisation des aides à l’obtention du permis de conduire.