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Flambée des frais de scolarité des grandes écoles de commerce

17/11 |Les Echos | Isabelle Ficek

jeudi 29 décembre 2011, par Mathilde Brugier

Les grandes écoles de management ont enregistré depuis 2008 des hausses de leurs frais de scolarité qui peut frôler les 40 %. Le prix, entre autres, d’une compétition effrénée à l’international.

C’est la rançon du succès. La tendance est à la hausse, parfois très importante, pour les frais de scolarité des programmes « grande école » des « business schools » françaises. Depuis 2008, certaines d’entre elles, parmi les premières françaises distinguées par le classement du « Financial Times », ont fortement augmenté l’addition, parfois de près de 50 % (sur la base des frais de scolarité de l’année de master 1 du programme grande école, voir tableau ci-dessus). « Le mouvement a démarré dans les années 2000, mais ne fait que s’amplifier », note Arnaud Langlois-Meurinne, directeur général de Rouen Business School. La plupart des établissements rappellent d’abord qu’ils ne perçoivent aucun ou quasi aucun soutien de l’Etat et que les dotations issues, pour les écoles consulaires, des chambres de commerce et d’industrie « n’augmentent pas à concurrence des coûts », explique Bernard Ramanantsoa, directeur général de HEC Paris, dont 15 % du budget global provient de la CCIP. Par ailleurs, « les produits d’origine fiscale, comme la taxe d’apprentissage, sont aussi à la baisse », note Arnaud Langlois-Meurinne. Compétition internationale

Parallèlement, ces écoles ont entrepris de grandes mutations, sous la pression de la compétition internationale. Avec des investissements, d’une part, à l’image de l’Essec, de l’Edhec ou de l’EM Lyon, dans des campus à l’étranger et, d’autre part, dans la formation et la recherche. « Sous la pression notamment des grandes accréditations internationales [Equis, AACSB, Amba, NDLR], nous avons dû augmenter notre budget par étudiant pour tenir notre place et l’améliorer », poursuit Arnaud Langlois-Meurinne. Il a fallu améliorer le taux d’encadrement permanent, sa qualification et développer la recherche. Ceci alors qu’il existe, observe Jean Charroin, directeur du programme Audencia grande école, « une bulle spéculative sur le marché mondial pour ces compétences », le nombre de doctorants formés en sciences de gestion, notamment, étant « largement insuffisant ». Toutes relativisent cependant cette hausse. « Nous avons changé d’environnement concurrentiel. Nos concurrents à l’international ont deux à quatre fois plus de moyens que nous. Par rapport à eux, nos prix sont encore ridiculement bas », observe Pierre Tapie, directeur général de l’Essec. D’où, aussi, une politique de « positionnement sur ce marché international vers un alignement des prix », explique Anne Zuccarelli, directrice des programmes académiques de l’Edhec. Une politique qui n’est pas partagée par tous, notamment à BEM (Bordeaux Ecole de Management), où le directeur, Philip McLaughlin, pose la question de la diversité. « Il faut mettre en regard l’évolution des bourses », tempère Bernard Ramanantsoa, alors que ces budgets-là aussi ont augmenté dans les écoles. A HEC, depuis 2008, les bourses sociales ont crû de 89 %.

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